
Le mélange à base de bleu de Prusse, ferrocyanure ferrique, qui donne leur fascinante couleur bleue aux cyanotypes a une propriété étonnante. Il « vit ». Est-ce de la magie ? Mieux, c’est de la chimie ! L’exposition à la lumière d’une photographie obtenue par ce procédé la rend plus pâle, moins contrastée.
Quelques temps passés en cure de sommeil dans une pièce sombre et, hop, le bleu profond et le contraste sont de retour.

Cette propriété intrigante n’est pourtant pas infinie. La dégradation du support en papier et l’effet chromophage (littéralement « mangeur de couleur ») de la lumière auront un jour raison du bleu de Prusse. Cependant, les premiers cyanotypes créés (vers 1842) ont encore cette capacité.
Avec un peu de soin, il y a de fortes chances que votre collection ait de belles heures devant elle.