Beaucoup d’entre vous sont familiers avec cette statuette, baptisée le chat de Gayer-Anderson, et conservée au British Museum à Londres. Il s’agit d’une représentation de la déesse Bastet de la mythologie égyptienne antique.
Les apparences des dieux égyptiens et la façon dont ils sont décrits varient avec le temps. Certains traits communs apparaissent dès l’ancien empire, notamment l’utilisation de matériaux rares et précieux.
Des inscriptions dans une pyramide.
Les Textes des Pyramides donnent une liste des couleurs et des matériaux liés aux divinités et aux pharaons, ainsi que le relate cet article de M. Mathieur.
Le Livre de la vache du ciel, dont les premières traces semblent émaner des Textes des Pyramides, ajoute une description très précise de l’apparence de Rê, colonne 2, versets 5 et 6 qui continue en colonne 3 verset 7.
Je ne sais pas pour vous, mais mon hiéroglyphe est très limité. Il va nous falloir faire demander l’aide de spécialistes. Voici ce qu’ils disent de ces passages -p32, note 38 dans l’article mentionné plus haut pour ceux que cela intéresse-.
« Or Sa Majesté (Rê), puisse-t-il être vivant, prospère et en bonne santé – vieillissait ; ses os étaient d’argent, ses membres d’or, ses cheveux en lapis-lazuli véritable… »
Les universitaires semblent s’accorder sur le fait que cette description puisse être étendue à tous les dieux, comme le corrobore les nombreux artefacts retrouvés qui utilisent ces matériaux.
L’importance donnée au lapis-lazuli a déjà été soulignée plusieurs fois dans l’ancien orient, comme dans cette étude.
Un bleu divin
Les dernières études sur le chat de Gayer-Anderson montre que la sculpture a subi plusieurs repeints, le dernier en date lui donnant la patine verte avec laquelle il est le plus connu. La couleur originale semble être un bronze sombre, rehaussé d’or.
Que se passerait-il si nous pouvions numériquement rendre à la déesse la couleur que les anciens textes attribuaient à son rang ?